LARNAS

Proche de la vallée du Rhône mais dans l’arrière pays aux plateaux calcaires, Larnas est un petit village entouré par les vignes (vin AOC) et par les cultures de lavande qui embaument les esprits à la floraison. L’église romane du 12ème siècle est classée monument historique et pouvoir l’admirer au centre des champs de lavande est en soi un voyage de couleur et de senteurs exceptionnels. Ajoutons enfin moult activités de pleine nature comme l’escalade, la randonnée, l’équitation ou le VTT.

L’église de Larnas est une église romane dédiée à St Pierre.
Elle à été construite au XIIème siècle Par les moines  bénédictins de Cruas.

L’architecte STEFANUS, dont le nom est gravé au bas d’une colonne de l’église, à participé à sa construction.
Cette église aurait été construite sur une église plus ancienne car on retrouve par endroits des pierre réemployées comme des entrelacs carolingiens.

Pendant les guerres de religion, on ne sait pas si l’église à souffert de la guerre civile entre catholiques et protestants.
A cette même époque, les moines durent abandonner leur monastère, la paroisse resta sans pasteur et les catholiques furent obligés d’aller chercher au loin les secours de la religion.

En 1598, les habitants de Larnas réclament un curé. Le premier curé de Larnas ; l’Abbé Lascombes, fut nommé après le rétablissement de la paroisse. Il demeura à son poste pendant 61 ans et mourut en 1682. Il est enterré avec les premiers seigneurs de Bours (actuel Imbours), dans le tombeau situé à l’intérieur de l’église.

Au XIXème siècle, vers 1840, deux curés se plaignirent de l’éloignement de l’église, alors distante de 300 mètres du presbytère. Ces prêtres étaient infirmes et ne pouvaient se rendre que difficilement à l’église pour les offices. De ce faite, ils demandèrent à l’évêque et au conseil municipal la démolition de l’église et sa reconstruction prés du presbytère.

Ce projet a été mis à l’étude vers 1840.
Mr Canaud, jeune séminariste se fit l’avocat de l’église qu’ il admirait, d’autant plus que Larnas était le berceau de la famille.

Ce projet fut abandonné et une nouvelle cure prés du sanctuaire fut construite en 1860.
Plus tard, en 1907, sans doute conscient du danger qui menaçait le monument, le maire de l’époque, Robert de Lisleroy, obtint le classement « monument historique ».
L’église était désormais sous la surveillance et la protection du ministère des beaux arts.
ARCHITECTURE
Cette église serait d’origine monacale.
Le plan cruciforme de celle-ci, avec transept bien marqué et 3 absides, se révèle avec netteté lorsque l’on aborde le monument par l’est.

Sur le transept se greffent 3 absides basses, percées dans l’axe de petites bais cintrées et dépourvues de tout décor.
Seule la partie intérieure des murs, construits en petit appareil régulier de calcaire blanc est romane.

Extérieurement, la croisée des transepts se manifeste par un massif carré, ajouré coté est d’une petite fenêtre romane.
Au dessus s’élève un tambour octogonal surmonté de l’amorce d’un lanternon qui est une restitution récente.
Cet ensemble abrite une coupole sur trompes intactes. Les murs de la nef, longue de 2 travées, sont dépourvus de contreforts et présentent des traces de reprises, surtout dans la partie hautes couronnées par une simple génoise de tuiles rondes.

A l’origine, l’église était recouverte de lauzes calcaires du pays qui devait durer 6 siècles, mais l’église menaça de tomber en ruine et la restauration coûtait trop cher.
Le toit fut donc refait avec des tuiles rondes mais il ne durera que 60 ans.

A partir de 1907, quand l’église fut classée monument historique, les tuiles rondes ont été remplacée par des lauzes volcaniques de la Haute-Loire.
L’Abbé Arnaud, historien local, aurait préféré un toit en lauzes du pays. La façade occidentale est surmontée d’un clocher arcade moderne.
Le cimetière se trouvait autour de l’église, des tombes très anciennes se trouvaient au chevet de l’abside principale.
Lors de la rénovation extérieure, en 2007, l’église a retrouvé sa toiture originelle, en lauzes calcaires. La rénovation intérieure à débutée.

90 hab., iriseraie, rivière, gorges de l’Ardèche à 20 km.