Superficie 1 243 hectares – Altitude 196 à 789 m – Population (Les Alissains) 2011 : 1375

Le Village et sa plaine s’intercalent  entre les collines calcaires des Grads et les pentes volcaniques du Coiron.
Alissas, est placé à l’entrée d’une gorge étroite, porte principale  entre la cuvette de Privas et la vallée de la Payre puis la vallée du Rhône.

Administration
Jean Leynaud maire depuis 1995
Conseil municipal : 15
Mairie : Employés municipaux : 13 (administratifs, école, techniques)

Bibliothèque et centre multimédia. La commune a obtenu en 2011 et 1012  le label 3@ Villes internet (site alissas.fr)

La commune fait partie de la Communauté de communes Privas Rhône & Vallées. Elle adhère aux structures intercommunales suivantes : SIAV (assainissement Véronne), Syndicat de la Payre et de ses affluents, Syndicat d’alimentation en eau potable Ouvèze-Payre, SDE 07 (Electricité).

Commerces, artisanat, entreprises, professions libérales
MCA (Matériaux Calcaires Alissas), Giraud-Delay  constructions métalliques, Sardem (matelas), Série 7 Concept,

Centre commercial La Clé du Sac : Hyper U, U Culture & Technologie, Flunch,  Bleu Services, Coiffure WF, Beauté Océane, Le Kiosque, Couture Plus, Prooptic Vision, Pressing
Artisans commerçants : Garages : Renault, Langlois ; Entreprises maçonnerie : Avon, Castillon ; Sanitaires Alissas Dépann’s, Testud Henri, Giraud Maintenance, Cros Thierry électricité, Chanut paysagiste, Métal’X, Kali auto, L’Instant Coiffure, Authentique Primeur, Restaurant bar :, Le Louisiane, boulangerie-pâtisserie Blachier, Le Bouchon produits bio
Professions libérales Barsumian médecine manuelle-ostéopathie, Chifflet architecte, Alissas soins infirmiers, Jaffre orthophoniste, Bonotaux thérapie manuelle méthode poyet

 

 

 

 

 

Période romaine.
Il est probable que les Romains ou Gallo-romains étaient installés dans le secteur d’Alissas, comme ils l’étaient dans la plaine du Lac (fondations d’une « villa » romaine). Des vestiges trouvés à l’emplacement de l’actuel cimetière : nombreuses monnaies, restes de constructions, d’urnes funéraires attestent de cette implantation. La voie romaine reliant la vallée du Rhône aux Boutières passait par la vallée de la Payre, Alissas, Privas…

Delichères, président du tribunal de Privas, signale à tort au lieu-dit Chalem de Mars mais plus certainement au hameau de Lemps, dans L’Annuaire de l’Ardèche de l’an X, la découverte, vers 1785, d’un mausolée d’une grandeur remarquable couvert d’une double voûte de briques de l’espèce appelée Sarrasine. Le tombeau, couvert de sculptures, était de plomb (1 400 kg) contenant la place de deux corps. Au même endroit on trouva beaucoup de médailles (monnaies) entre autres un Gordien, un Antonin. Dans le même lieu, en l’an VIII, au milieu d’un champ, on découvrit une grande conduite d’eau en maçonnerie, au milieu de laquelle était une autre conduite de plomb sur laquelle était écrit Mercator. Ces deux vestiges ont été détruits aussitôt découverts. Albin Mazon (Dteur Francus) indique que selon « la tradition » il y aurait eu à cet endroit un temple.

Des tegulae (tuiles) auraient été découvertes quartier, trop bien nommé, Les Tuiles, en 1999, chez J.P Boissier

Du Moyen-Age à la Révolution.
Le prieuré d’Alissas était rattaché au diocèse de Viviers, à l’officialité de Privas. Il dépendait du chapitre cathédrale de Viviers tenu par des chanoines selon la règle de Saint Augustin. La date de sa fondation est inconnue. Il est mentionné pour la première fois dans les décimes, la première date de 1275  (capellanus de Allissas = chapelle d’Alissas) et s’échelonnent jusqu’en 1624 pour la plus récente.

La décime connue aussi ailleurs sous le terme de « dîme saladine », correspond à un 10ème des revenus du prieuré, frais et charges déduits. Elle était indépendante des redevances annuelles que versait l’établissement à son abbaye mère (décime du XIVème S « ecclesia Sancti Saturnini de Allissacio = église Saint Saturnin d’Alissas ».
Le prieuré d’Alissas  est un prieuré cure dit « prioratus et cura ». Dans ce cas le prieur est en même temps le desservant de la paroisse. Selon le concile de Latran III les moines devaient être au moins 2 pour éviter les déviances dans l’observation de la règle.
Poulat curé 1855-1864 aurait recueilli les vestiges romains trouvés lors des fouilles sur le «nouveau » cimetière….
L’église d’Alissas, d’après Benoit d’Entrevaux, était de « style roman simple avec une seule nef et deux travées irrégulières. Le clocher formé d’un arceau sans ornementation s’élevait au-dessus de la porte ». Saccagée par les protestants en 1583. Parmi le peu d’édifices encore debout, elle correspond au style de construction des priorales simples. La description du clocher fait penser aux clochers peignes du XIIIème S.

Estimes (Le Bas-Vivarais au XVème siècle. Robert Valladier-Chante).
Les estimes de l’année 1464 sont une enquête visant à actualiser l’assiette de l’Aide, l’impôt royale ordinaire communément appelé Taille. Elles ont été effectuées à la demande du roi Louis XI. Il s’agissait de recenser les habitants et leurs fortunes, les maisons, les terres, le cheptel et même le mobilier. Sur 70 paroisses est à la 43ème place avec 24 taillables et à la 55ème place avec une fortune de 642 livres.

Le curé Rochette (1751-1768) nous fait connaître les productions agricoles : blé, seigle, orge, vin, châtaigniers, feuille de mûriers donc vers à soie. En 1841 l’Annuaire officiel du Dt de l’Ardèche indique maire Tastevin. Curé Verd. Mouliniers Beauthéac J-P, et P-L, Benoit, Blanchon. Population 944 hab. « On y récolte d’excellent vin qui lorsqu’il est bien préparé, pourrait être comparé à ceux de Beaune et Volnay ».

Les activités non agricoles nous sont connues par un rôle des vingtièmes daté de 1773. La commune payait à ce titre pour l’industrie c-à-d pour tout ce qui n’était pas agricole 45 livres. C’était considérable pour un simple village. Parmi les professions indiquées (11 pour 34 contribuables) on relève des négociants, artisans, gens d’affaires, hôtes, cabaretiers, rôtisseurs, cardeurs, cordonniers, tanneurs, maréchaux-ferrants. Les échoppes qui se trouvent dans la Basse-Rue sur la route royale 124(la principale qui reliait privas, les Boutières à la vallée du Rhône)

Pas de documents sur les conflits de l’époque médiévale. Le hameau de Lemps, sur une colline, fut jadis une métairie seigneuriale fortifiée, « certains prétendent même qu’il y a eu là un château très important. Le château de Vaneilles, dont il ne reste qu’une tour, fut brûlé (car calviniste) en 1628 par ordre de Montmorency après le prise de Chomérac par ce général (restauré il sera brûlé en août1944 par l’armée allemande).

Vaneilles fut possédé à partir du XVIème siècle par la famille des Benefice de Cheylus. Au XVIIIème siècle les Guérin devinrent seigneurs de Vaneilles. Jean-Antoine Guérin qui assista  à l’assemblée des trois ordres à Privas en décembre 1788, fut le dernier seigneur de Vaneilles.
Par contre il existe des données précises sur les faits de guerre qui eurent Alissas pour théâtre pendant les luttes religieuses entre catholiques et réformés.

Le village, traversé à chaque instant par les troupes des deux partis, fut plus que tout autre marqué par la guerre : charges de garnison, destruction, pillages. La vallée d’Alissas fut le théâtre d’un combat assez vif entre les catholiques et les protestants à la fin de l’hiver 1621 (Brison pour les Protestants, Ducros des Bains, Montréal, de Lestrange et d’Aps pour les Catholiques). Dans les années 1884, en faisant des fouilles entre l’église actuelle et la halte station, «  on mit à jour une trentaine de squelettes dont les têtes étaient alignées… on croit que c’étaient les corps de soldats tués dans un combat et enterrés tous ensemble… ». En mai 1629, Louis XIII marche sur Privas et passe par la route royale qui traverse Alissas. Pour faire passer le lourd matériel de siège  avec ses 20 canons, il aurait fallu pratiquer des saignées dans les murs des maisons d’Alissas. Une légende tenace veut que ce soit pour les carrosses de Louis XIII et Richelieu qui étaient d’excellents cavaliers ! (Richelieu arrivera à Privas 4 jours après le roi.)

La Révolution, l’époque contemporaine.
«Le dimanche 14 février 1790, une réunion importante est annoncée au son des cloches en l’endroit accoutumé des séances (l’église)…René Beauthéac, Pierre Gamonet consuls» (représentants de l’administration royale dans les paroisses… Le 21 février nouvelle séance à laquelle participent Beaud prieur d’Alissas et son vicaire Nury ainsi que soixante habitants…Par scrutin on a nommé le premier maire « il a été procédé à l’ouverture des billets… sur soixante voix Julien François Benoit a été accueilli par quarante au scrutin et par conséquent élu maire de la dite municipalité…Puis nomination de cinq officiers municipaux : Jean Clauzel, Louis Boissier, Beauthéac Lablache, Claude André Laville et Charles Antoine Prat.

Le territoire communal
Un premier état nominatif du nom des différentes divisions de la commune est établi le dimanche 17 avril 1791. Treize sections sont délimitées avec des lettres… Le 4 septembre 1811, sous la direction de Jean-François Verger géomètre du cadastre de 1ère classe du département de l’Ardèche, assisté du contrôleur des contributions directes  va être dressé le premier plan cadastral, avec son tableau d’assemblage et un plan parcellaire par sections  ses documents écrits : matrice cadastrale… Les 13 sections d’origine sont ramenées à 6….
Après les Cents Jours, la région est occupée par les Autrichiens… les femmes et les enfants se réfugient dans les « baumes » de la montagne…

Digues, voies de communication.
Le roi fit faire, en 1752,  « une chaussée » (digue) pour protéger le village des crues violentes du torrent Combier surnommé dans la traversée du village, Merdarié (-ric, -rie)

La route royale, actuelle Basse-Rue, (impériale, nationale) 124 qui traversait avec difficulté le vieux Village d’Alissas, à cause du torrent  a été l’objet d’un projet de rénovation puis une déviation fut privilégiée dès 1811. C’est sous la Restauration que se réalisera ce projet passant par l’actuelle Départementale 2d. Un gué aux Hébrards (habitations actuelles au giratoire du Viaduc) permettait de franchir le torrent Combier, avec une passerelle en bois. En 1862 le pont routier actuel sera construit par la Compagnie PLM. De route royale 124 la route devint départementale 2 de Meysse aux Nonières au milieu du XIX ème siècle au profit de la route de la vallée de l’Ouvèze passant par, Flaviac, Coux …

Commencée en 1860 la voie ferrée Livron, Le Pouzin, Chomérac…Privas, desservira  Alissas. Le Conseil municipal demande l’établissement d’une gare ou une station en 1862, refus ; en 1877, refus. En 1892, la Direction des chemins de fer fait savoir au préfet que la Cie PLM accepte une halte « seulement pour les voyageurs avec bagages à la main »au passage à niveau n° 15.

Cimetière, église.
Le décret impérial du 23 prairial an XII impose que les cimetières soient construits en dehors des agglomérations lorsque cela présente des nuisances ce qui est le cas d’Alissas. Le cimetière se trouve à côté de l’église (actuelle place du Lavoir). Il doit donc être placé à l’extérieur du village. Trois terrains sont retenus. Hélas il faudra près de 40 ans de procédure pour acquérir ce terrain. L’adjudication des travaux des murs d’enceinte… a lieu le 6 octobre 1844. Le P.V de réception définitif le 12 mai 1848 (les inhumations ont dû commencer avant).

L’ancienne église d’Alissas, qui nécessite des travaux constants, sera détruite et à la place un lavoir sera construit en 1872, dont l’eau provient de la propriété Rochier.

La nouvelle église a été édifiée en 1865/66 sur les plans de M.Epailly architecte à Valence modifiés par l’abbé Cheynet et bénite en 1870. Eglise, d’un style qui allie le néo-gothique et le néo-roman, est fort élégante avec sa voûte à nervures et ses écussons sculptés ; elle est à une nef de très heureuses proportions avec quatre travées dont deux affectées aux chapelles latérales …Le maître autel fin 18ème siècle vient de l’ancien collège des Barnabites à Bourg Saint Andéol
L’église (particulièrement le clocher) et le viaduc sont éclairés le soir avec des couleurs variables.

 

 

 

 

 

Ecole
Avant la révolution, d’après Benoit d’Entrevaux signale « Une sainte fille qu’on nommait sœur Thérèse faisait l’école aux enfants…elle habitait près de l’église ». A la lecture des délibérations du conseil municipal apparaissent les mesures et les sommes payées au maître d’école puis à l’institutrice avec les indemnités de logement.

En 1791 le maître d’école communal est payé 100 livres par an par la commune. En l’an II il est payé 300 livres. Les enfants qui apprenaient à lire le payaient 7 sols, ceux qui apprenaient à écrire 14 sols et ceux qui en étaient à l’arithmétique 21 sols.

Les communes ont reçu une directive du gouvernement en date du 13 juillet 1846 « Le gouvernement désire que chaque commune possède une maison d’école où l’on trouve une salle suffisamment vaste… » Le conseil indique « Notre commune dans le courant de l’année 1835 s’impose les fonds nécessaires pour convertir une vieille masure en salle de classe. Elle répond au vœu  du gouvernement et aux besoins de la localité. Mais nous ne possédons pas encore de logement pour l’instituteur…. ».

En 1876  sera enfin construit une école de garçons à sa place actuelle. L’école de filles qui se trouve Basse Rue est dans une situation lamentable d’insalubrité. Une nouvelle école doit être construite. Sa construction est arrêtée suite à la guerre de 1914 …il faudra attendre 1952 pour voir enfin se réaliser ce projet.
Une école libre de filles a fonctionné jusque dans les années 1960…
En parcourant les délibérations du conseil municipal le problème scolaire est constamment une des préoccupations importantes des différentes municipalités Actuellement le groupe scolaire Pierre Vincent compte 215 élèves avec pour directeur Dominique Brunel

Vous pouvez contacter la mairie de Alissas par courrier:
Chirblanc
07210 Alissas
Téléphone : 04 75 65 12 81
Fax : 04 75 65 04 27

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